La collégiale Notre-Dame-d’Auffay entre dans la dernière phase de sa rénovation avec la restauration de sa flèche à 72 mètres de hauteur

Publié par Agence plus2sens le

Après six années de travaux, la collégiale Notre-Dame-d’Auffay (76) est entrée dans sa sixième et dernière phase de rénovation avec la dépose et la restauration de la flèche. Une étape cruciale qui nécessite l’installation d’un échafaudage auto-stable sur 25 mètres de hauteur, dont Tubesca-Comabi a la charge de l’approvisionnement, du montage et du démontage.

Située à Val-de-Scie, en Seine-Maritime (76), la collégiale de Notre-Dame-d’Auffay est un monument datant du XIesiècle. Des restaurations de grande ampleur ont débuté en 2017 sur cet édifice classé aux Monuments Historiques. Une organisation minutieuse en six étapes clés, avec une tranche ferme et cinq tranches conditionnelles, ont permis la réhabilitation de la collégiale. Cette année, le chantier de réhabilitation est entré dans sa dernière phase, considérée comme cruciale dans la préservation de ce monument du patrimoine. 

Des défis techniques surmontés par une solution sur-mesure

La Collégiale Notre-Dame-d'Auffay

Leader français dans la fabrication et la commercialisation de solutions d’accès et de travail en hauteur, Tubesca-Comabi a la charge de l’approvisionnement, du montage et du démontage des échafaudages, et ce durant tout le chantier. Cette dernière étape, qui consiste à la rénovation intégrale du sommet de la flèche, a nécessité l’installation de 36 niveaux d’échafaudage sur 72 mètres de hauteur. Pour Tubesca-Comabi, le défi technique le plus complexe, au niveau de la flèche, a été la mise en place d’un échafaudage auto-stable sur une hauteur de 25 mètres, pour permettre aux artisans d’intervenir en toute sécurité et efficacité. 

Avec ce projet de rénovation d’envergure, vient toute une série de contraintes techniques et logistiques. Afin d’assurer la restauration de la flèche, un équipement spécifique a dû être mis en place pour assurer la sécurité des travailleurs à 72 mètres de hauteur. 

La structure a été imaginée et conçue pour faciliter l’accès aux divers corps de métier et se compose :

  • Un échafaudage extérieur multidirectionnel M368 d’un mètre de large
  • Un échafaudage auto-stable, au niveau de la flèche, sur une hauteur de 25 mètres
  • Deux échafaudages intérieurs : dans la salle des cloches et au niveau de la flèche, pour renforcer l’échafaudage extérieur et simplifier le travail des tailleurs de pierre
  • Des filets de protection autour du clocher avec des systèmes d’approvisionnement à 53 mètres
  • Un escalier UNISTEP de 70 mètres pour simplifier l’accès aux équipes de rénovation.

De même, les pieds des autres échafaudages reposant sur les hauteurs de la collégiale, des précautions supplémentaires ont dû être imaginées et établies pour éviter leur endommagement pendant la durée des travaux.

Le chantier en chiffres : 

  • 6 années de travaux et 6 étapes
  • 85 tonnes de matériels utilisées
  • 36 niveaux d’échafaudages sur 72 mètres de hauteur
  • Un échafaudage auto-stable de 25 mètres de hauteur

La parole à Jean-Charles Durand, ingénieur travaux de Tubesca-Comabi

Jean-Charles Durand, ingénieur travaux de Tubesca-Comabi

Au-delà des contraintes techniques préalables, avez-vous été confrontés à d’autres contraintes sur le chantier ?

Nous avons dû faire face à plusieurs difficultés techniques, notamment pour réduire les efforts au niveau des appuis en toiture. La forte pente nous a donc amenés à réduire les mailles à la base de l’échafaudage pour faciliter le travail des monteurs et réduire la charge au niveau des pieds. Des sous-étaiements ont également été ajoutés en sous-toiture pour soulager la charpente. L’autre principale difficulté était de rendre l’échafaudage autostable sur les 20 derniers mètres, la flèche étant déposée afin d’être reconstruite. Les appuis étaient impossibles sur celle-ci.

Y-a-t ’il un point sur lequel vous voudriez insister ?

Sur ce type de chantier, il est très difficile de bien appréhender la durée du temps de montage. Beaucoup d’aléas rentrent en compte, notamment l’acheminement des pièces ; celles-ci sont reprises jusqu’à quatre fois avant d’être mises en place. Cela nous amènera à réfléchir différemment lors de nos futurs chantiers d’envergure.

Comment qualifieriez-vous ce chantier ?

Ce chantier s’est avéré très enrichissant tant sur le plan technique que sur le plan organisationnel et me permettra d’appréhender différemment nos prochains chantiers. D’un point de vue plus personnel, je considère que c’est un véritable privilège de pouvoir explorer l’intérieur et le sommet d’une flèche ! Une visite impossible sans échafaudage, sans parler de la vue alentour depuis le sommet.