Professionnels, tout savoir sur les masques FFP2

Publié par Arco le

ffp2

Dans le contexte de crise sanitaire actuel, la demande de masque augmente de jour en jour. Cependant, tous les masques disponibles sur le marché sont très variés dans leur composition et n’offrent pas le même niveau de protection.
Les masques FFP2 représentent l’une des options les plus efficaces pour se protéger contre les maladies, et notamment, contre le coronavirus.
Depuis le 11 mai, le port du masque est vivement conseillé et deviendra même obligatoire dans certaines situations comme dans les transports publics. Il est donc grand temps de vous informer sur le sujet, que vous soyez professionnels du bâtiment, de tout autre secteur et même à titre particulier.
Le masque FFP2 de A à Z, et bien plus encore, toutes nos explications dans la suite de cet article.

Qu’est qu’un masque FFP2 et quels sont ses caractéristiques ?

Les masques FFP (Filtering Facepiece particles ou pièce faciale filtrante) sont des masques dits de protection respiratoire qui couvrent à la fois la bouche et le nez.
Leur caractéristique principale est de protéger leur utilisateur contre l’inhalation de gouttelettes ou de suspensions virales présentes dans l’air qui pourraient être contagieuses.
On retrouve 3 types masques FFP :

  • Les masques FFP1, qui ont la capacité de filtrer au moins 80 % des aérosols.
  • Les masques FFP2, qui ont la capacité de filtrer au moins 94 % des aérosols.
  • Les masques FFP3, qui ont la capacité de filtrer au moins 99 % des aérosols.

Le masque FFP2, qui nous intéresse ici, est donc un masque très performant lorsqu’il est utilisé de la bonne manière. Ce n’est en revanche pas le plus efficace, puisque ce titre revient au masque FFP3.
Concernant les masques FFP, plusieurs formats existent sur le marché, à savoir : des masques coques, des masques 2 plis ou 3 plis, ou encore les masques becs de canard, entre autres.

Quels sont les autres types de masques ?

Les masques FFP2 sont aujourd’hui très difficiles à trouver et la majorité des stocks sont réservés au personnel de santé et aux agents du service public. Toutefois, il existe des alternatives pour se protéger.
Attention, celles-ci ne sont pas aussi efficaces que les masques FFP. Il s’agit :

  • Des masques chirurgicaux qui constituent davantage un complément aux gestes barrières (lavages de main, distanciation sociale …), et dont l’utilisation se limite à 4 heures maximum.
  • Des masques « grand public » ou « alternatifs » à usage non-sanitaire. Il s’agit de masques également destinés à compléter les gestes barrières et qui sont pour la plupart lavables et réutilisables.

Ces deux types de masques sont aujourd’hui ceux que l’on trouve le plus facilement en pharmacie, dans les grandes surfaces ou dans les autres enseignes autorisées à en vendre. Certaines communes prennent également l’initiative d’en distribuer gratuitement à leurs habitants.
Enfin, il est possible de fabriquer soi-même son propre masque en tissu. Pour cela, des patrons et tutoriels validés par l’Afnor (l’Association française de normalisation) sont disponibles sur le web.

Quelle protection offre un masque FFP2 contre le coronavirus ?

Le masque FFP2 offre un bon niveau de protection contre le coronavirus, mais pour cela, il doit être utilisé de façon optimale, c’est-à-dire, correctement positionné pour éviter les zones d’infiltration.
Cette catégorie de masque filtre l’air inspiré, mais aussi l’air expiré. Il protège donc d’une contamination par inhalation. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est actuellement principalement réservé au personnel médical.
Le port du masque FFP2 permet aussi d’empêcher les projections de postillons chargés d’agents infectieux d’une personne malade vers une autre. Cela limite donc fortement les risques de contamination de personne à personne.
Toutefois, même en mettant parfaitement son masque FFP2, le risque zéro n’existe pas. En effet, les risques de contamination indirecte sont toujours présents puisque le coronavirus peut également nous contaminer en s’infiltrant par les yeux. Ainsi, si l’on touche une surface contaminée puis que l’on se frotte les yeux, il est possible de contracter le coronavirus. C’est pourquoi le respect des gestes barrières et notamment du lavage de main restent primordiaux.

En complément du port du masque, comment se protéger au mieux face au coronavirus ?

Si l’on dispose d’un masque FFP2, il est important d’adopter certaines bonnes pratiques permettant de se protéger au mieux face aux virus comme le Covid-19. Ces pratiques sont les mêmes pour tous les autres types de masque.
La première consiste à respecter la durée d’utilisation. En effet, aucun masque n’est à durée illimitée et concernant le FFP2, celle-ci varie entre 3 et 8 heures selon les modèles.
Ensuite, le lavage régulier des mains est indispensable. Pour cela, on utilise une solution hydroalcoolique si l’on est à l’extérieur, ou de l’eau et du savon si l’on est chez soi.
Il faut notamment se laver les mains avant de mettre son masque et après l’avoir retiré. Parallèlement, on se lave les mains toutes les 2 heures environ et chaque fois que l’on touche une surface potentiellement contaminée chez soi ou en dehors du foyer.
Il faut également éviter de se toucher le visage. Même si cela reste très compliqué, c’est une règle à adopter.
Enfin, le masque FFP2 doit être changé dès lors que l’on a mangé ou bu, ou s’il est humide.
Finalement, dernière règle à respecter lorsque l’on retire son masque : le faire toujours par les lanières sans toucher le masque en lui-même qui pourrait être contaminé. Ensuite, on le place dans un plastique que l’on ferme et que l’on jette immédiatement.

Où se procurer un masque FFP2 et à quel prix ?

À l’heure actuelle tous les masques FFP2 sont réservés au personnel médical ainsi qu’à certaines professions à risque plus exposées au risque de contamination. Le grand public n’a donc pas la possibilité de s’en procurer.
Seuls les masques chirurgicaux et les masques grand public en tissu sont disponibles dans plusieurs points de vente : pharmacie, bureaux de tabac, et en grande surface, notamment.
À noter que :

  • Le prix des masques grand public en tissu varie entre 2 et 5 euros suivant leur durée de vie.
  • Le prix des masques chirurgicaux est plafonné à 0.95 centimes l’unité.