Stratégie de crise et reprise d’activité, le Groupe Lorillard concilie reprise et efficience

Publié par DMA RP online le

Site Chartrain du Groupe Lorillard (28)


Arrêtés dès le 16 mars au soir et après 2 semaines et demie d’inactivité, les ateliers du Groupe Lorillard ont redémarré progressivement depuis la semaine 15 (semaine du 6 au 12 avril).
« Dès le 24 mars nous avons établi un comité de crise sur le redémarrage qui se réunissait 2 fois par semaine, afin de nous organiser dans la reprise selon les règlementations du gouvernement et les contraintes sanitaires et sécuritaires » explique Hubert Marti, Directeur Industriel de l’ensemble des sites du Groupe Lorillard.
« Toutes les personnes ont été formées et des nouveaux flux de circulation ont été mis en place au sein des sites dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité ».
Ce sont les ateliers bois qui ont repris en premier, début avril. Ce secteur d’activité jouit d’un portefeuille de commandes très important pour l’ensemble des sites (Chartres 28, Bourneuf à Parigné-l’Evêque 72 et Molénat à Decazeville 12) avec des délais de production courants de 12 à 14 semaines.
Mais les 3 semaines d’arrêt consécutives ont imputé un retard important devant être rattrapé au plus vite. Ainsi, dès le 8 avril, toutes les unités bois de Chartres et 2 unités sur 3 chez Bourneuf sont reparties.
Sur le site de Molénat, l’atelier bois a repris en semaine 16, sur les lignes d’assemblage et de finitions. L’usinage a repris en semaine 17.
Pour ce qui concerne les autres matériaux, l’atelier aluminium du site Chartrain a réembauché en semaine 17. L’atelier PVC de Chartres a repris avec une petite équipe (10 personnes) en semaine 16. Depuis le 20 avril les équipes sont au complet (40 personnes). Plastibaie et C2F ont relancé leurs productions en semaine 16 avec des équipes réduites. Seul HP Fermetures & Menuiseries n’a pas encore recommencé, les équipes reprendront en semaine 18 pour l’aluminium et le PVC.
« Ce qui a été le plus simple dans toute cette nouvelle organisation, c’est la construction du plan de prévention à l’échelle du Groupe. On aurait pu penser le contraire mais l’engagement des équipes a été décisif dans la simplification de cette mission. Les réunions de travail, 2 fois par semaine, avec les responsables de site, la responsable HSE, ont fait leur oeuvre. Cela a demandé beaucoup de travail mais pas de complexité particulière dans la réalisation. L’engagement de toutes les équipes a véritablement facilité la tâche » témoigne Hubert Marti.
 
PRODUIRE STRATEGIQUEMENT
Pour le moment aucun site n’a redémarré à 100%. Le Groupe dispose d’une forte capacité en personnel mais le redémarrage est actuellement à mi-capacité afin de s’adapter à la demande clients.
En effet, comme l’explique Hubert Marti, la stratégie du Groupe Lorillard, c’est de produire selon les besoins exprimés par les clients. « Pour ce faire, tous les clients ont été listés et contactés, relancés afin de savoir où ils en étaient, ce qu’ils faisaient et ce dont ils avaient besoin. Cela veut dire que l’on ne suit plus notre carnet de commande, on fabrique en fonction des besoins exprimés par nos clients, on ne peut pas être au plus près du besoin client, on est sur une production adaptée à la demande. On laisse nos clients replanifier leurs chantiers et nous transmettre leurs nouvelles dates de livraison. On est beaucoup plus efficace ainsi et on ne produit pas des menuiseries qui vont rester en stock ».
Actuellement, près de 35 % des clients ont repris leur carnet de commande et répondent à la démarche du Groupe Lorillard. Les usines sont en capacité de leur offrir une production efficiente et rapide. Les délais moyens étant passés de 4 semaines initiales à 2 semaines actuellement. « Les mesures pour les risques que nous avons mises en place sont efficaces. Toutes les mesures dites barrières sur les ateliers de production n’ont pas diminué nos performances de production, au contraire, elles sont au moins équivalentes à nos performances d’avant crise » précise Hubert Marti.
 
UN CONTEXTE ENCORE HESITANT
En pleine période de confinement l’activité auprès des particuliers est délicate, les travaux ne reprennent pas, comme l’explique Hubert Marti : « ce sont des chantiers habités donc il faut que les clients acceptent que nos équipes interviennent chez eux. Ce secteur reprendra certainement son cours à la fin du confinement. Pour ce qui concerne les copropriétés, étant des milieux habités, c’est tout aussi complexe d’y intervenir. Il faudrait que l’on trouve des moyens de protection, type combinaison, pour intervenir. Nous en avons, une soixantaine jetable, mais elles sont réservées pour les interventions de dépannage type fenêtre cassée, volet roulant en panne, etc. ».
A contrario, l’activité chantier s’est relancée mais faiblement, avec un peu moins de 20 % des chantiers qui étaient en cours, réouverts. Quelques métrages ont été faits, des commandes notables ont été prises pour le deuxième semestre voire l’an prochain. Sur le diffus, très peu de commandes ont été réalisées depuis le début du confinement ; elles se comptent en centaine.
 
S’ADAPTER POUR DEMAIN
« La principale difficulté dans cette nouvelle organisation, pour nous, porte sur le changement culturel dans le relationnel que nous avons avec nos clients. C’est une toute autre manière de travailler, et cela prend beaucoup de temps, mais c’est nécessaire pour que nous produisions efficacement. » témoigne Hubert Marti.
L’autre grande difficulté afférente à la disponibilité des moyens de protection a obligé le Groupe Lorillard à repenser et adapter ses postes de production. « Sur nos ateliers bois, nos employés portaient déjà des masques pour se protéger de la poussière de bois. Les masques FFP2 étant introuvables nous avons choisi de changer nos typologies de masque pour des masques à cartouche non jetables. Ces masques sont personnels et permanents, ils ont une durée de vie importante » explique Hubert Marti.
Aujourd’hui le Groupe réfléchit particulièrement à une solution de protection pour les postes de travail pour lesquels les masques ne sont pas obligatoires mais sur lesquels le personnel qui y travaille souhaite en porter. Avec la pénurie de masque et les problèmes d’approvisionnement, l’équipe réfléchit activement à une solution, un autre moyen que le masque, qui puisse les protéger efficacement.
Ces dernières semaines, les priorités du Groupe Lorillard furent d’identifier les besoins des clients et de maîtriser les capacités de production, comme le précise Hubert Marti : « Notre production est stable avec de nouvelles règles de fonctionnement mais totalement efficiente. Avec le temps, les chantiers vont réouvrir, peut-être 35 à 40 % dans les 2 ou 3 prochaines semaines ».
Dans la phase actuelle de la crise et dans les semaines à venir, le Groupe ne détermine pas de plan de relance à proprement parler. L’ignorance générale sur les mesures de reprise du gouvernement, sur les investissements des particuliers, sur la reprise des chantiers ou sur l’état de santé des fournisseurs et des clients, ne permet pas de présager l’avenir avec certitude.
Fidèle à ses valeurs, Lorillard fait le choix de se concentrer sur l’impulsion de nouvelles manières de travailler, tant au plan technique qu’administratif, pour préserver la santé de son personnel et répondre efficacement aux besoins de ses clients.


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