Revêtement de sol et accessibilité dans les ERP

Publié par Jennifer le

Personne assise dans un hall d'aéroport

La loi Handicap et PMR de 2015 impose aux Établissements Recevant du Public (ERP) de répondre à plusieurs normes en matière d’accessibilité. Parmi elles, on compte le revêtement de sol, qui doit répondre à plusieurs critères de texture, d’adhérence ou encore de réflexion.

Que dit la législation accessibilité concernant les revêtements de sol ?

Les exigences concernant les revêtements des sols, murs et plafonds des ERP sont définies par l’article 9 de l’arrêté du 20 avril 2017.
Afin de respecter la législation accessibilité handicap, les revêtements pour sols, murs et plafonds installés doivent respecter différentes règles.

  • Ces revêtements ne doivent occasionner aucune gêne visuelle ou sonore pour les personnes souffrant d’une déficience visuelle ou sonore.
  • Ils doivent également assurer une circulation facilitée pour toute personne en situation de handicap.

Les tapis de sol posés ou encastrés font également l’objet de critères particuliers. En effet, ils doivent être suffisamment durs pour ne pas gêner la circulation des fauteuils roulants, et ne doivent pas générer de ressaut de plus de 2 centimètres.
Certains lieux sont soumis à une réglementation spécifique concernant l’acoustique. C’est ainsi le cas des bâtiments d’habitation, des établissements de santé, d’enseignement et des hôtels. Dans une telle situation, c’est la réglementation du bâtiment qui s’applique pour le choix des revêtements de sol.

Revêtements de sol

Revêtements intérieurs réglementaires

Pour être conforme à la réglementation, un revêtement de sol intérieur ne doit pas être meuble, glissant ou réfléchissant. Le respect de ces critères laisse encore un large choix de matériaux utilisables.
Il est ainsi possible d’installer comme revêtement de sol, dans un ERP, du PVC – Linoléum, un sol stratifié, du parquet massif brut, du carrelage rugueux ou à relief, ou encore de la moquette.

Revêtements extérieurs réglementaires

Les revêtements extérieurs dont les critères répondent à la réglementation Handicap et PMR de 2015 sont nombreux. On peut ainsi citer la stabilité, l’enrobé, le béton brut, les dalles gravillonnées, le carrelage rugueux ou à relief, mais également le parquet antidérapant.
Tous sont sécuritaires pour toutes les typologies d’usagers, préviennent les risques de chute, n’induisent pas de gêne visuelle ou auditive et sont faciles à entretenir.

Revêtements intérieurs non réglementaires

Le parquet verni est un revêtement de sol totalement proscrit des Établissements Recevant du Public, du fait des grands risques de chute qu’il fait courir aux usagers.
Les moquettes et tapis épais sont à valider selon la spécificité du sol. En effet, leur épaisseur ne doit pas entraîner de ressaut supérieur à 2 centimètres, afin de permettre la libre circulation des personnes et éviter les risques de chute.
La résine, le carrelage lisse ainsi que les sols en élastomère sont également des revêtements qui peuvent convenir selon la spécificité du sol concerné au sein de l’ERP. En effet, ces matériaux sont de nature glissante et risqueraient d’entraîner de nombreux accidents.

Revêtements extérieurs non réglementaires

Parce qu’ils sont trop meubles pour assurer une circulation simple et sécuritaire des personnes handicapées, la terre, le sable, les graviers et pelouses ne peuvent être installés dans un Établissement Recevant du Public.
C’est également le cas du marbre non traité et de la pierre polie, qui sont tous deux des matériaux extrêmement glissants. Le verre et le métal poli quant à eux n’ont pas leur place dans les ERP du fait de leur fort potentiel réfléchissant.