L’entreprise Molénat fête ses 100 ans !

Publié par DMA RP online le

Entre tradition et modernité, l’enseigne ne manque pas d’ambitions et se donne les moyens de performer.
Tout a commencé il y a 100 ans, en 1922 ; Louis Molénat fonde son entreprise de fabrication de menuiserie généraliste et devient rapidement le menuisier incontournable de la région.
En 1945, Robert Molénat reprend la suite jusqu’en 1965, où il laisse la direction de Molénat à son fils Pierre qui au fil du temps cessera les activités de chantier au bénéfice de la menuiserie extérieure en bois sur laquelle l’entreprise va se concentrer pour développer une gamme d’excellence.
Dans les années 1990, Molénat prend un tournant capital et se diversifie sous l’impulsion de Philippe Molénat, fils de Pierre, qui va étendre le développement industriel de l’enseigne vers d’autres matériaux que le bois. Il intègre le PVC en 1991, puis l’aluminium en 1997 et déploie 4 autres sites de production autour de Decazeville.
Les années qui suivent sont prospères. L’entreprise devient un pôle d’emploi régional éminent qui compte plus de 200 salariés et se forge une notoriété notable et grandissante de la Gironde à la Savoie jusqu’à la région PACA.

A gauche, Pierre Molénat, à droite, Robert Molénat © Molenat-Groupe Lorillard


Equipe Molénat Bois en 2000 © Molenat-Groupe Lorillard


Un esprit visionnaire.
Esprit agile, innovant ou créatif, les qualificatifs sont multiples mais le plus approprié pour traduire le caractère intrinsèque de la famille Molénat serait visionnaire. En effet, les dirigeants ont toujours su anticiper l’avenir et, très tôt, ont pensé une industrialisation et une conception spécifiques des menuiseries. Principalement destinées aux négoces, les menuiseries Molénat tirent parti d’un assemblage mécanique spécifique et d’un ouvrant en portefeuille pour une conception plus rapide.
Toujours visionnaire, en 2005, l’entreprise se dote d’une ligne d’industrialisation Celaschi, entièrement automatisée. Cette ligne de plus de 100 mètres intègre 7 machines qui usinent toutes les pièces de bois pour l’assemblage des menuiseries. L’enseigne franchit un seuil d’industrialisation et est en capacité de produire plus de 2 000 menuiseries par semaine (bois, aluminium et PVC confondus).
Durant près de 85 ans, l’entreprise Molénat n’a cessé de prospérer, bénéficiant d’un ancrage régional fort et de solides relations commerciales. C’était sans compter la crise de 2008 qui a lentement érodé la santé économique du marché durant près de 7 ans. Molénat n’a pas été épargnée.
L’opportunité Lorillard
En 2015, le Groupe Lorillard fait une offre de rachat, une opportunité unique pour l’enseigne de rejoindre un grand groupe auquel s’adosser pour mieux rebondir.
Une réorganisation est menée et Molénat s’oriente essentiellement sur la production bois dans la cohérence de son savoir-faire originel et de l’ambition stratégique du Groupe.
Cependant, forte de sa notoriété sur la région, notamment auprès des particuliers, l’enseigne continue de commercialiser sous sa marque les menuiseries pvc et aluminium que le Groupe conçoit.
Ainsi, en 2018, le site de production aluminium ferme, puis en 2020 celui du PVC, au profit d’une industrialisation efficiente des outils et process de fabrication bois. Les salariés des sites aluminium et PVC qui le souhaitent, sont réintégrés à Decazeville.
Le Groupe Lorillard introduit des nouvelles essences de bois, le laquage (garanties 10 ans sur les peintures laquées et 5 ans sur les lasures laquées), des évolutions dans les gammes et dans la typologie des menuiseries qui deviennent plus complexes pour répondre aux besoins des négoces mais également des chantiers.
Lorillard intègre également le LEAN et revoit les méthodes de production. Les 15 000 m² d’atelier, du parc à bois jusqu’à l’expédition, sont réorganisés de manière linéaire afin d’assurer un cheminement logique – sans contrainte et perte de temps inutile – et une production efficiente.
Depuis le rachat, des investissements réguliers configurent l’outil industriel de manière à ce qu’il soit optimal. En 2015, une chaîne de finition complète est installée pouvant assurer une cadence de 100 menuiserie/jour ; en 2020, un centre d’usinage 5 axes est intégré pour le développement des menuiseries cintrées ; en 2021, une ponceuse automatique est ajoutée à la sortie de la ligne Celaschi.
Et tout récemment, la signature d’un accord d’automatisation d’une ligne d’assemblage (investissement de plus d’un million d’euros) vient soutenir l’amélioration des conditions de travail. Effective en 2023, cette ligne vise à automatiser la pénibilité de certaines tâches. En effet, Molénat conçoit aujourd’hui des menuiseries plus complexes, notamment plus grandes et plus lourdes.

Egreneuse automatique © Molenat-Groupe Lorillard


4 faces moulurière © Molenat-Groupe Lorillard


Tunnel de séchage par infrarouge pour un séchage à cœur. © Molenat-Groupe Lorillard


Centre usinage numérisé 5 axes © Molenat-Groupe Lorillard


En 3 ans, l’atelier a quasiment doublé sa capacité de fabrication, passant de 50 à 90 menuiseries/jour.
Molénat vise les 100 menuiseries/jour sur le second semestre 2022 et ambitionne 110 à 120 menuiseries/jour à l’horizon 2023.
L’enseigne qui a su saisir les opportunités de développement, affirme clairement aujourd’hui ses capacités de performance, en témoigne le chantier du Carlton de Cannes pour lequel 1 000 menuiseries dont 300 cintrées ont été conçues en seulement 4 mois.

Menuiseries de l’Hôtel Carlton à Cannes – 1 000 menuiseries bois dont 300 cintrées, conçues en seulement 4 mois © Molenat-Groupe Lorillard


Un avenir ambitieux
L’ambition n’a jamais fait défaut à Molénat et tel un sillon, elle sème l’espoir de performer toujours plus. L’entreprise ne cesse d’œuvrer pour développer des atouts commerciaux, techniques et industriels.
Entre autres : en 2021, l’enseigne a développé sur son site un magasin « Molénat by Lorenove » avec la création d’un showroom pour la vente aux particuliers de la région (CA de 500 000 € en 18 mois) ;
courant 2022, la prochaine validation des procès-verbaux pour la certification pare-flamme EI30 des menuiseries bois de la gamme LENA 68 ou encore la mise en place d’une gamme bois spécifiquement dédiée aux chantiers du Groupe.

Le showroom du magasin « Molénat by Lorenove » pour la vente aux particuliers de la région © Molenat-Groupe Lorillard


En 2021, Molénat a réalisé un chiffre d’affaires de 13,7 millions d’euros dont 1,7 millions concernent les ventes PVC et Aluminium conçues par le Groupe et 12 millions celles du bois, dont le ratio s’équilibre entre le négoce et le chantier.
L’enseigne projette un chiffre d’affaires de 15,5 millions d’euros pour 2022 et entre 18 et 19 millions d’euros pour 2023 ; des prévisions boostées notamment par le lancement d’une gamme mixte en cours de développement.
Aujourd’hui, l’entreprise livre entre 450 et 500 menuiseries par semaine et affiche des délais de conception de 10 semaines, là où d’autres en nécessitent 5 de plus.
De prochains investissements, à hauteur de 2 à 3 millions d’euros, sont évoqués par le Groupe Lorillard pour ces deux prochaines années afin
de développer encore un peu plus l’industrialisation du bois chez Molénat mais également d’attribuer plus de capacité à la production dédiée aux chantiers.
L’enseigne qui a l’ambition d’aller toujours plus loin, commence en effet à développer davantage son savoir-faire sur des chantiers exceptionnels et atypiques comme la Résidence Hôtelière « Vacanciel » de Menton ou encore l’hôtel « Diamond Rock » à Tignes.
L’entreprise centenaire entame une renaissance !

Hôtel «Diamond Rock» à Tignes © Menuiserie Anzalone.